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20-05-2007

EN BULGARIE, "LES GENS NE SAVENT PAS CE QU'EST LE PARLEMENT EUROPEEN"

LE MONDE, SOFIA ENVOYÉE SPÉCIALE.

Sur un podium en plein air, les danseuses cèdent la place aux hommes politiques, qui essaient de convaincre le public de voter pour eux, dimanche 20 mai. Ainsi va la première campagne européenne bulgare : pour attirer des électeurs qu'ils savent peu intéressés par l'Europe, les partis organisent de nombreuses fêtes populaires.

Ce lundi, le Parti socialiste bulgare (PSB), qui gouverne le pays en coalition avec le centre droit, a choisi Kyustendil, petite ville thermale située à 90 km au sud-ouest de Sofia, autrefois riche en vergers, dont la culture a périclité après une décollectivisation brutale.

Le jeune Kristian Vigenin, brillante tête de liste passée par Harvard, et son aîné Atanas Paparizov, ancien communiste, élus députés aux élections législatives de juin 2005 et devenus "observateurs" au Parlement européen, expliquent aux spectateurs qu'ils doivent faire d'eux des eurodéputés : la Bulgarie, entrée dans l'Union européenne le 1er janvier, doit élire dix-huit représentants au suffrage universel direct.

Martin Schulz, le chef du groupe socialiste européen, est venu de Bruxelles pour les soutenir. "Il faut renforcer l'influence de la famille socialiste au sein des institutions européennes", explique en allemand M. Schulz, assisté d'une interprète. "Les valeurs socialistes sont la solidarité, la paix, mais aussi la tolérance et le dialogue à l'égard des ethnies différentes !", assure l'élu, dans cette ville située à 20 km de la Macédoine et de la Serbie.

Outre M. Schulz, cinq élus socialistes ont participé à la campagne européenne. De son côté, Graham Watson, le président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, est venu soutenir le Mouvement national Siméon II, et le Mouvement pour les droits et libertés (minorité turque), qui participent à la coalition gouvernementale.

Malgré ces renforts bruxellois, les élus bulgares ne sont guère optimistes sur la participation, qui ne devrait pas dépasser 30 % à 40 %. "Les gens ne savent pas ce qu'est le Parlement européen", constate Tchetin Kazak, représentant de la minorité turque. "Notre parti, qui est le seul à sillonner les tout petits villages, fait beaucoup de pédagogie sur l'Europe", explique-t-il. Il se dit donc "certain de mobiliser les électeurs, bien que la loi électorale ait interdit de vote les 300 000 Bulgares d'origine turque qui résident en Turquie".

Les sondages indiquent qu'un nouveau venu, à droite, le GERB (Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie), créé en décembre 2006 par le maire de Sofia, Boyko Borissov, devrait remporter cinq ou six sièges.

"Nous en aurions sept ou huit si les élections n'étaient pas truquées", affirme tranquillement l'élu, dans son grand bureau décoré de photographies qui le représentent en compagnie de toutes sortes de personnalités, de Colin Powell à Jean Paul II, en passant par Nicolas Sarkozy.

Dans les rues de Sofia, les gens interrogés, étudiants, ingénieur, ou laborantine, plébiscitent l'ancien garde du corps et champion de karaté, "un homme fort, machiste, qui aime l'ordre, qui va lutter contre la corruption, et poursuivre l'intégration européenne dont la Bulgarie a besoin".

Boriana Dimitrova, directrice d'un institut de sondages privé, Alpha Research, explique que "ceux qui vont voter pour lui sont à la fois d'anciens électeurs de Siméon, déçus par l'insuffisance des réformes, d'anciens électeurs de la droite aujourd'hui fragmentée qui veulent voter utile, et des électeurs mobiles qui apprécient sa volonté de lutter contre la corruption ainsi que son nationalisme plus modéré que celui d'Ataka, le parti d'extrême droite".

"Borissov est le Sarkozy bulgare", analyse Vassil Penev, professeur en sciences politiques à l'université de Sofia : "Il propose la même stratégie de rupture que le nouveau président français, en faisant oublier qu'il a été membre du gouvernement de Siméon pendant quatre ans, de 2001 à 2005." A l'instar de Nicolas Sarkozy, réussira-t-il à capter les voix de l'extrême droite ? Ataka, qui lui a permis de créer un groupe du Parlement européen, est créditée d'un ou deux sièges (un seul actuellement).



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