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04-02-2010

Députée européenne Mme Doris Pack (PPE, Allemagne): La question des « grands » et des « petits » n’est pas une question de l’Union Européenne

Courte interview du Portail Europe avec la députée européenne allemande Mme Doris Pack (PPE), présidente de la commission de la culture et de l’éducation au Parlement européen.

Mme Pack était l’invitée d’honneur de la conférence internationale « Europe 2020 – visions citoyennes », qui s’est tenue à Sofia les 29 et 30 janvier 2010, dans le cadre du projet « Agissons avec le Parlement européen », bénéficiant du support financier du PE à travers la DG « Communication ». 

Mme Pack, quelle est votre vision de l’Europe en 2020 ?

C’est celle d’une Europe agissant de manière beaucoup plus cohérente dans le domaine de la politique étrangère, car cela manque encore. Nous avons désormais une Haute-Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui est la première personne ayant cette responsabilité depuis que le traité de Lisbonne est entré en vigueur. D’autres questions importantes sur lesquelles nous devons vraiment travailler dans nos activités quotidiennes sont les questions du changement climatique et des migrations. Ces thématiques posent problème dans la plupart de nos pays, en particulier les Etats membres du Sud, et nous devons tous réfléchir – comment dire – à la transition démocratique, qui peut parfois être liée à l’immigration, et ainsi, nous devrions être un peu plus ouverts pour une bonne politique d’immigration.

Le traité de Lisbonne a été conçu pour aplanir le soi-disant déficit démocratique dans l’Union européenne. Le Parlement européen est-il préparé à utiliser efficacement ces nouvelles opportunités ? 

Je ne pense pas qu’il y ait de déficit démocratique. C’est du « bla-bla » de journalistes. Je ne pense pas qu’il y ait d’autre Parlement que le PE qui soit si ouvert au travail en commun avec les citoyens. Grâce au traité de Lisbonne, nous avons même la possibilité de donner l’opportunité à un million de personnes de formuler une demande, celle-ci devant être respectée par la Commission, le Parlement et le Conseil. C’est vrai que tout les Etats membres n’ont pas un grand nombre de députés européens, mais cela ne signifie pas qu’il y ait un déficit démocratique. Les citoyens disposent d’un grand nombre d’autres instruments pour influencer les décisions prises au niveau européen, comme par exemple la pression sur les hommes politiques nationaux, et je recommanderais que ces instruments soient utilisés plus activement. En ce qui concerne les thèmes sur lesquels je travaille, l’éducation et la culture, je souhaiterais souligner le fait que nous, Européens, avons beaucoup de bons programmes – programmes pour la citoyenneté, pour la jeunesse, pour l’éducation… Tous aident réellement à rassembler les gens. Pour ne citer qu’un exemple, nous avons notamment le programme « Comenius », un programme pour l’éducation scolaire. Nous avons e-twinning, qui réunit les écoles de toute l’Europe, le programme Grundtvig pour l’éducation des adultes. Il y a tellement de possibilités qui devraient maintenant être développées pour la nouvelle période de programmation, et je pense que nos collègues – la Commission et le Conseil – feront de leur mieux pour y parvenir. Dans ces institutions, nous travaillons à se rapprocher des citoyens, à rendre les choses plus transparentes et à être plus acceptés par les gens. Ceci doit être fait dans les années à venir.

Pensez-vous que l’UE écoutera plus attentivement la voix de plus petits Etats membres, comme la Bulgarie… ?

Je pense que si ces pays ont une voix, ils doivent la faire entendre. J’ai des collègues bulgares qui travaillent très, très bien dans la commission de la culture, et pas seulement là – j’en connais d’autres dans d’autres commissions. Le fait que quelqu’un soit originaire d’une grande Allemagne ou d’une petite Bulgarie ne fait aucune différence. Cette personne doit être engagée, montrer cet engagement et travailler efficacement. La question des « grands » et des « petits » n’est pas une question de l’Union européenne. L’un des six pays fondateurs de l’Union européenne est le Luxembourg – il est même plus petit que ma circonscription en Allemagne. Ce qui compte, c’est le dévouement des différents politiciens dans chaque pays.

A PROPOS

Mme Doris Pack (http://www.dorispack.de) est présidente de la commission de la culture et de l’éduction du Parlement européen (Allemagne, PPE). En tant que députée européenne, elle est aussi membre de la conférence des présidents des commissions et de la délégation pour les relations avec l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro et le Kosovo. Elle est membre suppléante à la commission des affaires étrangères et à la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres. Elle est aussi membre du bureau du groupe du Parti Populaire Européen (Démocrate-Chrétiens).

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