Euro: le temps est à l'action sur la dette et la croissance, pas à un débat sur les Traités
"Les signaux sont passés de l'orange au rouge. Face à ces défis, l'Union européenne doit en même temps agir, et décider de sa gouvernance", a declaré Paulo Rangel, qui souhaite que l'on "ne perde pas de temps en débats institutionnels."
"Il est beaucoup question ces derniers temps d'une réforme des Traités. Mais, que je sache, ce n'est pas de la crise des Traités dont il s'agit, mais de la crise de la dette ! Par conséquent, ce qui est urgent, c'est d'agir sur les déficits nationaux, en visant une fois pour toutes à un équilibre budgétaire, et pas en se contentant d'un déficit de 3%."
Autres urgences, pour le Groupe PPE au Parlement européen: redonner ses chances à la croissance en faisant du grand marché une réalité, faire confiance à la BCE pour qu'elle adopte un comportement utile à nos pays, en lien avec le FMI, et créer des Eurobonds, "à condition que l'effort budgétaire national non seulement ne se relâche pas, mais se renforce".
Paulo Rangel a applaudi l'intervention à Berlin de Radek Sikorski, "qui nous enjoint à l'action, et au respect de nos engagements. Il ne suffit pas de faire des lois et des Pactes, il faut les appliquer", a martelé le Vice-Président du Groupe PPE.
Sur la gouvernance de la zone euro, Paulo Rangel a passé deux messages: la gouvernance doit être européenne, et elle doit être démocratique.
"Européenne, et même communautaire, cela veut dire une gouvernance à 17+, et pas à deux ou trois, et cela veut dire que c'est la Commission européenne qui fait respecter les règles."
"Démocratique, cela signifie que les Parlementaires, européens et nationaux, doivent être pleinement impliqués dans le processus de décision sur l'intégration budgétaire, fiscale et sociale."