Commentaire : Quand l'amour entraine la perte
Cette semaine, dans notre chronique consacrée à l'Europe, nous allons traiter de la nouvelle affaire scandaleuse à laquelle est mêlé Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien. - Laetitia REBOULLEAU (Yvelines Radio).
Il a toujours clamé son amour des femmes, et comme souvent, un amour peut entraîner notre perte. Silvio Berlusconi a été mis en cause par Giancarlo Tarantini, un homme d'affaire arrêté pour corruption à Bari. Celui si prétend avoir fait participer une trentaine de femmes prètes à entretenir une relation d'ordre sexuelle avec le dirigeant italien, et ce lors des nombreuses fêtes données par Silvio Berlusconi dans ses résidences en Sardaigne ainsi que dans la capitale. Selon Giancarlo Tarantini, dont des extraits d'interrogatoire ont été publiés mercredi 9 septembre le « Corriere della Sera » et dans « La Stampa », certaines de ses femmes auraient touché 1 000 pour, je cite : « des prestations sexuelles », tandis que d'autres n'auraient eu droit qu'au remboursement de leurs dépenses.
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Parmi ces invitées, présentées lors des soirées comme des amies de Giancarlo Tarantini, il y aurait notamment Patrizia D'Addario, une escort girl qui avait déjà affirmé à la presse avoir passé une nuit dans la résidence du dirigeant Italien, à Rome.
L'homme d'affaire explique sa démarche sous les termes suivants dans le Corriere : «J'ai voulu rencontrer le président (du Conseil) Berlusconi et dans ce but j'ai fait des dépenses importantes pour entrer en contact avec lui, connaissant son goût pour les femmes. Je n'ai fait qu'accompagner chez lui des jeunes femmes que je présentais comme mes amies en taisant le fait que je les payais parfois ».
Déjà, cette affaire avait défrayé la chronique en juin dernier, lorsque le quotidien espagnol « El Pais » avait publié des photos de Silvio Berlusconi en charmante compagnie, prises en Sardaigne, lors d'une fête dans sa villa.
Les affaires de moeurs de Silvio Berlusconi semblent donc récurrentes, traduisant des habitudes régulières, or, le chef d'état italien s'était déjà vu reprocher ses frasques par le Vatican et par l'Eglise Italienne. Cependant, il ne semble pas perdre son sang froid face à ces attaques, et a souligné mercredi 9 septembre la popularité dont il jouit « malgré les attaques féroces dont il est l'objet ». Parlant de lui à la troisième personne, il a déclaré : « Silvio Berlusconi bénéficie d'un taux d'approbation record dans une période de crise et ce malgré les attaques féroces dont il est l'objet».