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Actualités / Analyses

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27-05-2004

ALSTOM, UNE RÉVOLUTION CULTURELLE. ANALYSE DE VALERIE LAINE, RFI

Pour une fois un ministre français s'est déplacé à plusieurs reprises à Bruxelles pour y négocier avec un commissaire européen sans décrire cette situation comme infamante. C'est suffisamment novateur pour être noté. Sans doute Nicolas Sarkozy aurait préféré se passer de l'aval de la commission pour rédiger le plan de redressement d'Alstom, mais le ministre de l'économie a su mieux que ses prédécesseurs reconnaître la réalité. La France, comme les autres états membres de l'Union, doit se conformer à des règles de concurrence au sein du grand marché qu'elle a elle-même créé et dont elle tire profit. Et c'est avec la commission, la gardienne des traités qu'il convient d'en discuter. Car c'est elle qui représente l'intérêt de l'Union et même des contribuables français, dont on ne rappelle pas assez qu'ils sont sollicités via les aides publiques pour combler le déficit d'Alstom qui dépasse le milliard d'euros ces dernières années. C'est une petite révolution car jusqu'à présent, les autorités françaises, largement relayées par la presse, préféraient passer sous silence les erreurs de gestion pour exalter tel ou tel fleuron de l'industrie nationale, et faire croire que d'absurdes exigences de Bruxelles risquaient de faire perdre des emplois.

Voilà donc de quoi assainir les relations entre Paris et Bruxelles. Mais la seconde étape, celle de la constitution de champions industriels européens, n'est pas pour autant franchie. Pourtant sur la place publique Jacques Chirac et Gerard Schroeder n'arrêtent pas d'appeller de leurs voeux la formation de groupes européens, capables de protéger l'emploi en Europe et de limiter ainsi la casse sociale des délocalisations issues de la mondialisation. Mais si les dirigeants français et allemand présentent l'Europe comme une sorte d'antidote, ils ont encore beaucoup de mal à ne pas lui préférer les entités nationales. Récemment le raid du pharmaceutique français Sanofi sur le franco-allemand Aventis a fait dire au ministre allemand de l'économie que la France rechutait dans une politique étatiste. Et le chancelier confirmait la mauvaise humeur allemande en souhaitant que l'on s'écarte dorénavant des égoïsmes nationaux. Malheureusement l'affaire Alstom ne prend pour l'instant pas un autre chemin. Obligé par l'accord qui vient d'être négocié à conclure dans les quatre ans des partenariats avec des entreprises a priori privées, le fabricant français a dores et déjà rejeté tout rapprochement avec l'allemand Siemens pourtant très intéressé par la reprise d'activités dans le secteur de l'énergie. Siemens qui n'a pas exclu d'en référer à la justice... européenne.



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