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27-05-2004

RЙSERVES SUR LA RЙSOLUTION AMЙRICANO-BRITANNIQUE

A cinq semaines du transfert de la souverainetй aux Irakiens, les Etats-Unis et leur alliй britannique ont prйsentй lundi un projet de rйsolution destinй а entйriner la fin de l'occupation en Irak. Les pays, comme la France, l'Allemagne ou la Russie, qui s'йtaient vivement opposйs а la guerre contre le rйgime de Saddam Hussein ont une nouvelle fois plaidй pour que ce transfert soit rйel. Et mкme si leurs relations semblent aujourd'hui plus apaisйes avec Washington, ils n'ont vraisemblablement pas l'intention de signer un chиque en blanc а l'administration Bush.

Alors qu'il y a quelques mois encore Washington -fort de sa victoire rapide contre le rйgime de Saddam Hussein- йcartait sans йtat d'вme la communautй internationale de la reconstruction de l'Irak, le bourbier dans lequel se trouve aujourd'hui les forces de la coalition semble avoir vйritablement changй les dispositions de l'administration Bush. Pour la premiиre fois depuis le dйbut de la crise irakienne, le prйsident amйricain a en effet adoptй un ton plus conciliant envers Paris, pourtant pilier des opposants а la guerre, en affirmant partager les mкmes objectifs que son homologue franзais. «J'ai eu une excellente discussionavec Jacques Chirac. Nous partageons le mкme but, un Irak libre, stable et pacifique», a-t-il ainsi affirmй. A l'Elysйe, on a tenu cependant а prйciser que c'йtait le prйsident amйricain qui avait tйlйphonй а M. Chirac pour lui faire part du «souhait des Etats-Unis de travailler avec la France sur l'Irak».

Rapportant les propos йchangйs par les deux hommes, la porte-parole de la prйsidence franзaise, Catherine Colonna, a en outre ajoutй que Jacques Chirac avait йmis quelques rйserves quant au projet de rйsolution prйsentй en dйbut de semaine par Washington et Londres au Conseil de sйcuritй des Nations unies. Il a notamment affirmй а son homologue que ce texte йtait «une bonne base de discussion». Selon lui, ce document «comporte des points positifs et d'autres sur lesquels les йchanges mйritent d'кtre poursuivis, de faзon а ce que la rйsolution aide а faire apparaоtre trиs clairement une perspective politique en Irak». Paris insiste en effet pour que le nouveau gouvernement irakien а qui doit кtre transfйrй le pouvoir le 30 juin prochain ait le contrфle des ressources pйtroliиres, de la police, de la gendarmerie et de l'armйe irakiennes et qu'il soit au minimum consultй sur les actions des forces amйricaines et britanniques. Autant de points sur lesquels le projet de rйsolution n'est vйritablement pas explicite puisqu'il stipule notamment qu'une force multinationale sous commandement amйricain «aura autoritй pour prendre toutes mesures nйcessaires au maintien de la sйcuritй et de la stabilitй en Irak». Autre point contestй : le dйlai «de douze mois» envisagй avant de revoir le mandat de cette force et que Paris comme d'autres capitales jugent beaucoup trop long.

La France n'est d'ailleurs pas la seule а йmettre des rйserves quant au texte prйsentй par Washington et Londres. L'Allemagne, autre pays opposй а la guerre en Irak, a ainsi jugй que ce document йtait «unetrиs bonne base pour tenter de trouver un consensus», une faзon trиs diplomatique d'insinuer que le document devra encore кtre travaillй avant d'кtre avaliser par la communautй internationale. Plus directe, la Russie a fait mine d'ignorer le texte en reportant sa rйaction а la prйsentation par l'йmissaire des Nations unies en Irak, Lakhdar Brahimi, de la liste des personnalitйs devant composer le nouvel exйcutif irakien. Moscou conditionne en effet son aval а leur «lйgitimitй auprиs des Irakiens et de leurs voisins».

 

Premiиres fissures dans l'alliance Washington-Londres ?

Mкme le Conseil de gouvernement transitoire irakien, mis en place par la coalition aprиs la chute du rйgime de Saddam Hussein, a йmis des rйserves sur le projet de rйsolution amйricano-britannique. «C'est moins que ce que а quoi nous aspirions. Nous espйrons, parce que c'est un projet, que la rйsolution prendra en compte les avis du conseil de gouvernement», a ainsi dйclarй Ghazi al-Yaouar, le prйsident en exercice de cette instance, il y a encore peu tout acquise а Washington. Plus direct, Adnane Pachachi, membre trиs respectй de ce Conseil a pour sa part rйclamй ouvertement plus de pouvoir pour la nouvelle йquipe dirigeante. «Par exemple, a-t-il ainsi dйclarй au quotidien italien la Repubblica, а propos du rфle que le nouveau gouvernement devra jouer par rapport aux forces multinationales, il est йcrit que le gouvernement sera consultй. Nous voulons que l'avis du gouvernement soit nйcessaire et contraignant. En d'autres termes, nous demanderons qu'il soit fait en sorte que la force multinationale vienne en Irak avec la permission du gouvernement irakien et que ses mouvements а l'intйrieur du pays soient autorisйs par notre exйcutif». Concernant les richesses de l'Irak, Adnane Pachachi a йgalement rйclamй «un contrфle autonome des revenus du pйtrole».

Ces rйserves du Conseil de gouvernement transitoire ne pouvaient plus mal tomber pour Washington et Londres plus que jamais soucieux de faire entйriner par la communautй internationale la fin de l'occupation en Irak. Rйpondant а certaines attentes des Irakiens, le Premier ministre britannique a crйй la surprise en assurant que le nouveau gouvernement disposerait d'un droit de veto sur les opйrations militaires, semblant ainsi contredire les termes du projet de rйsolution. Interrogй sur un йventuel droit de veto dont pourraient user les Irakiens, Tony Blair a en effet rйpondu: «Oui, c'est une question difficile. S'il doit y avoir une dйcision politique pour savoir si on doit intervenir de faзon particuliиre dans un lieu comme Falloujah, cela doit кtre fait avec le consentement du futur gouvernement irakien. Et la dйcision politique finale doit rester celle du gouvernement irakien. C'est ce que signifie transfert de souverainetй».

Ces dйclarations de Tony Blair ont laissй cours aux spйculations les plus folles sur un dйbut de mйsentente entre les deux alliйs au point oщ le Premier ministre britannique a dы fermement nier tout dйsaccord entre Londres et Washington. «Nous sommes absolument d'accord sur le fait qu'il faut un transfert de souverainetй complet au peuple irakien mais que la force multinationale doit rester sous commandement amйricain», a-t-il plaidй а la chambre des Communes, tentant de dйsamorcer la polйmique naissante entre les deux capitales. «Il est absolument clair que les dйcisions finales en matiиre stratйgique ou politique seront du ressort du nouveau gouvernement irakien, aprиs le 30 juin, mais une fois ces dйcisions prises, la gestion а proprement parler de toute opйration sera du ressort de la force multinationale et des commandants de cette force», a mкme prйcisй Tony Blair. Une mise au point visiblement nйcessaire pour mettre fin а une brouille prйsumйe que le vice-Premier ministre britannique, John Prescott, avait qualifiй un peu plus tфt de «foutaises totales».

 

 



 
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