LA COMMISSION OUVRE LA POSSIBILITÉ D’ATTRIBUER DES AIDES COMMUNAUTAIRES AU SECTEUR DES ŒUFS ET VOLAILLES
La Commission européenne a présenté aujourd'hui une proposition visant à permettre une participation du budget de l'Union européenne au coût des mesures de soutien du marché dans le secteur des œufs et volailles. Depuis le début de la récente crise de la grippe aviaire, la consommation de volailles et d'œufs a diminué de manière spectaculaire dans un certain nombre d'États membres entraînant une forte baisse des prix. La réglementation qui régit actuellement le marché des œufs et volailles autorise l'Union européenne à cofinancer des mesures de compensation uniquement en cas d'apparition de la grippe aviaire dans une exploitation ou de restriction du transport des animaux imposée à l'éleveur par instruction vétérinaire. Il n'existe donc aucune possibilité d'octroi d'une aide communautaire afin de répondre aux problèmes du marché résultant d'une diminution des ventes due à une perte de confiance des consommateurs. En raison de la gravité de la crise actuelle du marché, la Commission propose maintenant le cofinancement à hauteur de 50 % du coût des mesures de soutien du marché en réponse à la baisse de la consommation et des prix des œufs et volailles. La proposition qui sera transmise au Parlement européen et au Conseil devrait être adoptée d'ici la fin avril. Après l'adoption de la base juridique, les États membres devront soumettre leurs propositions de mesures à l'approbation de la Commission.
«Il n'est plus possible de répondre à cette situation sans précédent en usant des moyens existants», a déclaré Mariann Fischer Boel, membre de la Commission chargé de l'agriculture et du développement rural. «C'est pourquoi nous avons l'intention d'étendre le champ d'application des règlements actuels afin de permettre le cofinancement communautaire des mesures exceptionnelles de soutien du marché. Chaque État membre aura ainsi la possibilité d'élaborer les mesures les mieux adaptées à sa situation particulière. La formule la plus rationnelle consisterait selon moi à indemniser les éleveurs pour les mesures entraînant une baisse temporaire de la production. J'espère que le Parlement européen et le Conseil des ministres de l'agriculture adopteront rapidement cette mesure de manière à ce que l'aide puisse être allouée dans les meilleurs délais».