BARROSO PRESIDENT
"C'est un honneur, mais ce ne sera pas une sinécure... La nomination de José Manuel Durao Barroso est le fruit d'une série de véto et de compromis... Le Premier ministre portugais va devoir batailler ferme pour imposer son pouvoir, dans un contexte qui ne lui est pas particulièrement favorable : après sa nomination mardi par les chefs d'états des 25, il devra affronter le vote d'investiture du Parlement européen le 22 juillet prochain... Même si cet homme de centre droit sera soutenu par le PPE, la plus importante formation de l'hemicylce, les socialistes ont déjà fait part de leurs réserves. Or le PPE n'a pas la majorité absolue, il va donc falloir négocier...Il faut dire que Barroso n'a pas que des amis : on lui reproche d'être très libéral, alors qu'il se décrit comme un démocrate du centre, modéré, réformateur et anti-étatiste... Il a soutenu la guerre en Irak, et il est souvent plus proche de la ligne de Tony Blair que de celle de Jacques Chirac. Mais cet ancien militant de l'extrême gauche maoïste réunit finalement les plus grands dénominateurs communs des 25, et dirigera la commission au moment où la nouvelle consitution pourrait être approuvé... Auquel cas, il devra cohabiter avec un ministre des affaires étrangères et un président du Conseil Européen.... Un parcours qui ne sera certainement pas évident".
Lucas MENGET RFI