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24-07-2004

LE FRENCH LOVER AMOUREUX DU JAZZ - DÉCÈS DE SACHA DISTEL

Éternel jeune premier de la variété, Sacha Distel, le plus crooner de nos chanteurs, est mort à soixante et onze ans. Il fut un grand guitariste de jazz.

Il ne fera plus son Sacha Show. Sacha Distel est mort des suites de ce qu’il est convenu d’appeler une longue maladie, au Rayol-Canadel, dans le Var. Il avait soixante et onze ans.

Né le 29 janvier 1933 à Paris (13e), il a été attiré tôt par le jazz avant d’être l’éternel jeune premier des variétés de la télévision de Guy Lux. Fils d’un ingénieur chimiste, Sacha Distel a la chance d’être le neveu du chef d’orchestre et compositeur Ray Ventura. À dix-sept ans, il fait ses débuts dans son orchestre. Issu d’une famille de musiciens, il est à bonne école également auprès d’Henri Salvador qui va lui enseigner l’art du swing à la guitare. En 1952, il part pour les États-Unis où il croise Charlie Parker et Miles Davis. À son retour, en 1953, il est sacré meilleur guitariste de jazz de France, brillant par ses improvisations inspirées de Django Reinhardt. Son amour du jazz va l’amener à se produire avec Martial Solal ou Lionel Hampton, jouant dans tous les clubs où l’on peut entendre ce style de musique. Mais son envie de se faire connaître du grand public va l’inciter à s’essayer à la chanson. En quelques mois, il devient une star grâce à son tube Scoubidou. À travers cette chanson onomatopée, il swingue à la manière du jazz et tous les adolescents se mettent à chanter avec lui des " scoubidou-bidou-ah ! ", tressant des fils en plastique de couleurs vives - les fameux scoubidous - qui font les délices des cours de récréation.

On est en pleine époque yéyé, Distel joue les play-boys, pendant que les jeunes filles se pâment. Il sera encore plus populaire grâce à sa liaison avec Brigitte Bardot, largement relayée par la presse people qui accentue son côté chanteur de charme. Toujours tiré à quatre épingles, en smoking ou costume de soirée, il fait le bonheur de la télévision des années soixante-dix, où il anime l’émission Sacha Show, qui lui permet de populariser ses premiers tubes (l’Incendie à Rio, Monsieur Cannibale, Mon beau chapeau). Sa popularité est telle que la série Sacha’s in Town pour la télévision britannique lui vaudra le surnom de " French Lover ". Les morceaux qui font sa notoriété sont diffusés sur toutes les ondes, d’Oh quelle nuit !, le Soleil de ma vie, en duo avec Bardot, à Toute la pluie tombe sur moi. Mais on se souvient surtout de la Belle Vie, une de ses plus belles compositions, qui fut créée en anglais par Tony Bennet et repris par Franck Sinatra, Dionne Warwick et Sarah Vaughan.

Sacha Distel était le plus américain des chanteurs français. Séduit par le jazz d’outre-Atlantique, il formera son propre orchestre dans la lignée de celui de son oncle Ray Ventura, avec lequel il enregistra deux albums. Guitariste doué, il aurait pu mener une carrière de musicien. Il préférera occuper la place de crooner interprétant ses chansons sur un mode intimiste (Quand on s’est connu). Distel ne se prenait pas au sérieux, pratiquant son métier avec décontraction. Il était la gentillesse même, faisant parfois faux bond à ses copains chanteurs pour aller taper le boeuf au sein d’une petite formation de jazz. Il aimait cette musique plus que la variété qui l’a nourri toute sa vie.

Son élégance naturelle et sa voix de velours ont fait de lui le charmeur de ces dames, lui, assumant son image de gendre idéal. Une formule magique qui ne le quittera pas au long d’une carrière qu’il accompagne d’une inusable bonne humeur, sourire éclatant à chacune de ses apparitions. Le temps ne semblait pas avoir de prise sur lui. Il savait jouir de la vie, là était sûrement son secret. " Le bon côté des choses quand on vieillit, disait-il, c’est qu’on peut enfin se permettre de faire ce qu’on adore et d’élaguer les choses futiles. " Avançant en âge, il était parvenu à réaliser quelques albums correspondant à sa personnalité, emplis de ce jazz qu’il aimant tant. Un peu comme à l’époque de ses vingt ans, où il jouait de la guitare Django dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés. " J’ai vite compris que le jazz ne nourrissait pas son homme ! " Il sera donc chanteur populaire. Grand sportif, amateur de ski et de tennis, il avait eu deux cancers, dont il eut la chance de guérir. Son rêve aurait été d’être Franck Sinatra. On le préféra Sacha Distel, crooner made in France, dont les chansons resteront gravées dans les mémoires.

Victor Hache - HUMANITE



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