UN TRAFIC DE BÉBÉS DÉMANTELÉ EN SEINE-SAINT-DENIS
Ce réseau bulgare aurait vendu des dizaines de nouveau-nés.
Un réseau de trafiquants de nouveau-nés vient d'être démantelé en Seine-Saint-Denis. Quatre personnes (un couple de parents, un r
L'histoire commence début juillet. Une jeune Bulgare, habitante de Seine-Saint-Denis, raconte à un de ses amis, policier en Bulgarie, que son bébé a été enlevé deux mois plus tôt par des trafiquants. Son interlocuteur alerte la police française qui saisit l'Office central de la répression de la traite des êtres humains. Interrogée, la jeune femme explique aux enquêteurs que peu avant son accouchement, une compatriote lui a proposé d'acheter son bébé, offre qu'elle a déclinée. Quelques jours après la naissance de son bébé, la jeune mère aurait accompagné ceux qui lui avaient proposé d'acheter l'enfant, pour une virée en province. Ses compagnons de route se seraient enfuis avec le nouveau-né alors qu'elle était sortie de la voiture pour acheter des cigarettes.
Ce récit ne convainc pas les enquêteurs, qui privilégient l'hypothèse d'une transaction mal ficelée. En consultant les registres d'état civil de la mairie du XIXe arrondissement de Paris, les policiers découvrent que le bébé disparu a été reconnu par un homme d'origine portugaise, venu en compagnie de la jeune mère bulgare. Peu après, l'homme est revenu signaler l'
Peu soucieux d'être mêlé à cette sombre histoire, l'hôpital Robert-Debré a indiqué vendredi dans un communiqué «qu'il fait partie du service public de santé où toute femme est libre de venir accoucher», et qu'il n'y avait «aucun lien entre le trafic d'enfants qui vient d'être démantelé par la police et l'hôpital».
Par Nathalie RAULIN LIBERATION