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24-07-2004

UN TRAFIC DE BÉBÉS DÉMANTELÉ EN SEINE-SAINT-DENIS

Ce réseau bulgare aurait vendu des dizaines de nouveau-nés.
 

Un réseau de trafiquants de nouveau-nés vient d'être démantelé en Seine-Saint-Denis. Quatre personnes (un couple de parents, un rabatteur et une jeune mère) ont été déférées vendredi matin au parquet de Bobigny, et mis en examen dans la soirée, portant ainsi à neuf le nombre d'interpellations dans le cadre de cette affaire. Ces hommes et femmes, âgés de 25 à 35 ans, ont été présentés dans la journée de vendredi au juge d'instruction, Jérôme Deroulez, pour une éventuelle mise en examen. Tous sont soupçonnés d'avoir vendu ou acheté, au moins deux bébés venus au monde à l'hôpital Robert-Debré à Paris (XIXe). Le prix de vente dépendait du sexe de l'enfant : 5 000 euros pour une fille, 6 000 euros pour un garçon. Selon le Parisien qui révèle l'affaire, les enquêteurs soupçonnent le réseau d'avoir fonctionné des dizaines de fois.

L'histoire commence début juillet. Une jeune Bulgare, habitante de Seine-Saint-Denis, raconte à un de ses amis, policier en Bulgarie, que son bébé a été enlevé deux mois plus tôt par des trafiquants. Son interlocuteur alerte la police française qui saisit l'Office central de la répression de la traite des êtres humains. Interrogée, la jeune femme explique aux enquêteurs que peu avant son accouchement, une compatriote lui a proposé d'acheter son bébé, offre qu'elle a déclinée. Quelques jours après la naissance de son bébé, la jeune mère aurait accompagné ceux qui lui avaient proposé d'acheter l'enfant, pour une virée en province. Ses compagnons de route se seraient enfuis avec le nouveau-né alors qu'elle était sortie de la voiture pour acheter des cigarettes.

Ce récit ne convainc pas les enquêteurs, qui privilégient l'hypothèse d'une transaction mal ficelée. En consultant les registres d'état civil de la mairie du XIXe arrondissement de Paris, les policiers découvrent que le bébé disparu a été reconnu par un homme d'origine portugaise, venu en compagnie de la jeune mère bulgare. Peu après, l'homme est revenu signaler l'abandon du nourrisson par sa mère, rentrée au pays. Les enquêteurs le retrouvent à Montreuil, où il vit avec femme et enfants. Placé sur écoute, il met à son insu les policiers sur la piste des rabatteurs. Une autre jeune Bulgare enceinte est repérée dans un squat du Blanc-Mesnil, et de nouveau, le réseau s'organise : des conversations téléphoniques entre marchands d'enfants, future mère et acheteurs potentiels sont interceptées. Le 20 juillet, à la sortie de l'hôpital Robert-Debré où elle vient d'accoucher, la jeune Bulgare, les rabatteurs et un couple d'acheteurs sont interpellés. La plupart passe aux aveux. Le nouveau-né, supposé avoir été vendu, est placé sous ordonnance provisoire de placement.

Peu soucieux d'être mêlé à cette sombre histoire, l'hôpital Robert-Debré a indiqué vendredi dans un communiqué «qu'il fait partie du service public de santé où toute femme est libre de venir accoucher», et qu'il n'y avait «aucun lien entre le trafic d'enfants qui vient d'être démantelé par la police et l'hôpital».

 

Par Nathalie RAULIN LIBERATION



 
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