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Actualités / Analyses

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27-07-2004

L'EUROPE CONDAMNÉE À TRAVAILLER DAVANTAGE

L'histoire est révélatrice...l'équipementier automobile allemand Bosh est parvenu à imposer sur son site de Vénissieux en France une augmentation du temps de travail sans compensation salariale, sous la menace de délocaliser la production en République Tchèque. Des salariés français vont donc renoncer aux fameuses 35 heures contre l'assurance de conserver leur emploi. Une affaire aussitôt qualifiée de pente glissante par le président français qui refuse apparemment de s'y laisser entraîner. Pourtant son premier ministre chargé des réformes ne cache pas ses intentions. Il veut changer la loi sur la réduction du temps de travail. Car pour conserver le modèle social si cher aux Français, il va bien falloir travailler plus sans gagner autant en proportion. Le vieillissement démographique du pays et la concurrence mondiale ne permettent plus de faire autrement. Et l'élargissement de l'Union européenne à des pays passés du communisme à l'ultra-libéralisme accélère encore le calendrier. Bien sûr les négociations promettent en France d'être délicates. Mais l'objectif est là, surtout que l'Allemagne vient de prendre un véritable virage idélogique.

Il y a quelques mois encore les patrons qui menaçaient de transférer leurs usines à l'est pour y bénéficier de coûts salariaux inférieurs se faisaient traiter d'anti-patriotiques par le chancelier. Aujourd'hui Gerard Schroeder se félicite que les partenaires sociaux négocient des accords au sein de chaque entreprise pour augmenter le temps de travail ou renoncer à des avantages acquis afin de préserver l'emploi. Le chantage à la délocalisation fonctionne. A la fin du mois de juin, c'est Siemens qui a ouvert la brèche en faisant adopter le passage de 35 à 40 heures sans compensation salariale sur deux sites de production de téléphone en échange de l'abandon d'un projet de transfert en Hongrie. Mercédès a suivi et obtenu de ses salariés du Bade-Würtemberg une économie de 500 millions d'euros par an pour éviter le départ en Afrique du Sud. Le voyagiste Thomas Cook, les grands magasins Karstadt, les chemins de fer , les machines-outils et même les fonctionnaires sont en train de prendre la même voie. Emporté par son élan le patronat vient même de proposer de supprimer une semaine de congés payés aux salariés allemands. L'Autriche emboîte le pas à sa voisine. On y parle du retour aux 40 heures de travail hebdomadaire, de suppression de jours fériés, bref d'une plus grande flexibilité pour donner aux entreprises davantage de marge de manoeuvre pour s'adapter aux commandes. Partout en Europe les syndicats protestent mais ils n'ont pu jusqu'ici enrayer le mouvement.

RFI



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