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30-01-2007

2007 - L'ELARGISSEMENT AU GOUT BULGARE (PUBLIE DANS LE MONDE, 2005)

Par Radoslav TOTCHEV
ENA (Leopold Sedar Senghor 2002-2004)

Lundi 18 Juillet 2005
 
Vu depuis la Bulgarie, le dernier élargissement de l'Union Européenne pouvait être comparé au goût du yaourt bulgare. Légèrement acidulé mais bon, quand-même. Les Bulgares sont un peu déçus de ne pas en être tout de suite mais déterminés à se rattraper au plus vite. Cette déception teintée de jalousie amicale ne s'adresse pas à l'Union, mais à la Bulgarie elle-même.
 
Il faut dire que le pays vient de loin. La transition bulgare a été plus longue et plus douloureuse que dans les pays de la première vague. D'abord, au début des années 90,  en voulant préserver un système économique déjà à l'agonie, le pays s'est clairement trompé de voie. C'est seulement en 1997 et au prix d'un deuxième crash économique que Sofia a emprunté la voie des réformes et le chemin menant à l'Union Européenne et à l'OTAN.
 
Depuis, la Bulgarie a fait des miracles. Malgré une alternance "royale" en 2001, le cap a été tenu et le rythme des réformes s'est accéléré. Sur le plan géopolitique, la Bulgarie a constitué un facteur de stabilité et de paix dans une région qui en manque chroniquement. Le pays a aujourd'hui d'excellentes relations avec tous ses voisins - fait unique dans son histoire et  rare dans l'histoire des Balkans. Autre fait rare, par les temps qui courent, le "modèle ethnique bulgare": à savoir l'intégration politique et économique réussie des minorités turque et musulmane. Enfin, pour couronner ces efforts, la Bulgarie a été admise le premier avril 2004 comme membre de plein droit à l'Alliance atlantique. Toute la classe politique, au-delà des clivages traditionnels, a soutenu cette adhésion. Il faut y voir un signe de l'évolution des mentalités: dix ans plus tôt un tel résultat aurait été difficilement imaginable.
 
La transformation de l'économie s'est faite dans la douleur mais la Bulgarie commence enfin à en récolter les fruits. En 1996, le pays avait connu l'hyper-inflation, les faillites des banques qui ont entraîné la fonte des économies des petits épargnants, un fort recul du PIB, les pénuries de pain... Sept ans plus tard la situation est bien différente: en moyenne le PIB a cru depuis lors de 5% par an pour revenir, enfin, à son niveau de 1990. La stabilité financière est remarquable - digne, presque, des critères draconiens du Pacte de Stabilité dans sa première version. Avec la mise en place du currency board en 1997 et la parité fixe du change lev-euro, l'inflation apparaît maîtrisée. Les finances publiques sont à l'équilibre et les grandes privatisations presque achevées. Les investissements étrangers affluent massivement - attirés par une main d'œuvre bon marché et qualifiée. Le dispositif fiscal est des plus attractifs de la région.
 
Mais au "le pays des roses",  la situation n'est pourtant pas idyllique: les difficultés sont encore nombreuses. Le niveau de vie est parmi les plus faibles des pays candidats, la corruption encore omniprésente, le tissu social à reconstruire. En outre, la démographie du pays est déclinante, avec le triste record du plus faible taux de natalité en Europe.
 
Malgré cela, la Bulgarie poursuit, plus déterminée que jamais, son destin européen. Conscients de leurs handicaps, les Bulgares mettent toute leur énergie à avancer et combler leur retard. Le pays a déjà gagné la confiance des ses partenaires européens. La France est aux premiers rangs dans la coopération technique et administrative. Si les entreprises françaises sont encore hésitantes, les perspectives désormais plus claires et le renouveau de la francophonie dans le pays devraient accroître leur motivation. L'Histoire a rendu les Bulgares peu optimistes de nature. La Bulgarie, membre de l'Union Européenne? Ils osent encore à peine y croire et pourtant les négociations avec l'Union se sont déjà formellement terminées, et le traité d'adhésion devrait bientôt être signé. Le prochain élargissement sera sûrement au "bon" goût Bulgare. Gageons que le Réveillon du Nouvel An 2007 aura, à Sofia, un parfum très européen.



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