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28-06-2007

«L'UNION EUROPÉENNE VA CONTINUER DE TRANSFORMER LA BULGARIE»

Le Temps.ch: Rencontre avec la commissaire bulgare Meglena Kuneva. Par Richard Werly, Bruxelles, Jeudi 28 juin 2007.  
  
Chasse aux clichés: depuis sa nomination comme commissaire européenne chargée de la protection des consommateurs, Meglena Kuneva a pris l'habitude de riposter sans ménagement à l'évocation, par la presse, du poids de la corruption et de la criminalité organisée en Bulgarie.

En habituée des tribunaux, cette avocate qui vient, le 22 juin, de fêter ses 50 ans préfère tuer la rumeur dans l'œuf. «Je n'accepte pas que des journalistes en rajoutent sur les limousines à vitres fumées dans les rues de Sofia, alors qu'ils ne sont pas choqués d'en voir ailleurs, à Londres ou à Munich», assène-t-elle.

L'état de la société bulgare lui est pourtant familier. Elle sait, en tant qu'ancienne ministre des Affaires européennes et négociatrice en chef de l'entrée de son pays dans l'UE le 1er janvier, que la lutte pour l'Etat de droit y bat toujours son plein. Elle a d'ailleurs salué le rapport sévère rendu par l'UE mercredi (lire encadré). Mais il y a, selon elle, plus important que les réformes quantifiables: «L'entrée dans l'Union est un moteur de changements économiques, sociaux, intellectuels. L'Europe va continuer de transformer la Bulgarie.»

Meglena Kuneva est tout sauf facile à impressionner. Petite, les yeux vifs cerclés de fines lunettes, cette juriste brune à l'allure méditerranéenne passée sur les bancs d'Oxford s'est fait un nom en défendant âprement le dossier bulgare. Elle est entrée en politique par le droit. Elle sait que la maîtrise des dossiers compte encore peu, à Sofia, devant les manœuvres des ex-apparatchiks reconvertis en oligarques. Mais elle croit la Bulgarie capable de domestiquer sa part d'ombre: «Chaque clause imposée par l'UE implique un changement de taille de la part des pays candidats, juge-t-elle. Derrière chaque ligne du traité, il y a des pans entiers de l'industrie, des lobbies, des habitudes déstabilisées.»

«Citoyens mieux défendus» dans l'UE que dehors

Pas étonnant, dans ces conditions, qu'elle ait gardé de ses années de navette entre Bruxelles et Sofia l'habitude de tout lire sur son nouveau domaine: la protection des consommateurs. Mémos, ouvrages de référence et surtout jurisprudence... tout y passe. De Bruxelles, elle ne connaît presque que le quartier de la Commission et ses restaurants remplis d'eurofonctionnaires. Son mari et son fils, restés à Sofia, la rejoignent de temps à autre. Quitte à buter, les week-ends, sur son stakhanovisme de militante européenne devenue l'un des pontes de l'eurocratie. Objectif: déceler la faille qui lui permettra d'élargir sa marge de manœuvre. Pour convaincre les 26 autres commissaires souvent jaloux de leurs attributions. Et pour déceler ce qui plaît et ce qui importe pour le citoyen lambda de l'Union.

La nouvelle commissaire n'est pas non plus engoncée dans les frontières des Vingt-Sept. En bonne représentante des Balkans, cette anglophone, qui maîtrise toutefois bien le français, refuse de limiter son action par des «barbelés idéologiques ou culturels». La Croatie, la Serbie, la Macédoine, l'Albanie ont «évidemment vocation» pour elle à intégrer le club. La Suisse aussi l'intéresse. «Parce que je suis profondément convaincue que les citoyens sont mieux défendus au sein de l'UE qu'en dehors, explique-t-elle. Dans le cas de la consommation, où seul le nombre peut faire plier opérateurs et producteurs, c'est évident.» Elle se verrait bien plaider la cause de l'UE à Genève ou à Zurich, devant des étudiants. Pour parler des «filons» que son domaine recèle: «L'UE est un tout. C'est autant un marché ouvert aux entreprises qu'un puissant réservoir de solidarités. Plus les enjeux deviennent décisifs, plus celles-ci comptent.»
 
ENCADRE: Deux pays sous surveillance. Six mois après l'adhésion dela Bulgarie et de la Roumanie, l'Union européenne a jugé mercredi, dans un rapport, que la réforme de la justice, le niveau élevé de corruption, les lacunes dans des domaines tels que la sécurité sanitaire, alimentaire ou aérienne, et l'influence du crime organisé justifient le maintien des deux pays «sous surveillance stricte». Cette procédure peut permettre à d'autres Etats membres de conserver des contrôles sur leurs produits. Les rumeurs faisaient état de possibles sanctions contre la Bulgarie. Ce n'est pas le cas. Mais l'UE peut encore, pendant trois ans, déclencher ces «mesures de sauvegarde».



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