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Новини / Интервюта

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10-02-2010

Michel Barnier: "Aucun acteur financier ne sera à l’écart de la régulation"

A quelques jours de l'investiture probable de la Commission Barroso II, Touteleurope.fr, en partenariat avec le Ministère des Affaires étrangères, a rencontré le commissaire français désigné au Marché intérieur et aux services financiers, Michel Barnier. Ce dernier revient sur les priorités de son nouveau mandat, le caractère stratégique d'un tel portefeuille et la nécessité de réguler intelligemment l'économie européenne. Il évoque également l'idée d'une taxation sur les transactions financières et la création d'une force européenne de protection civile.

Voir la vidéo et lire le texte entier : ici, sur le site de "Toute l'Europe".

Touteleurope.fr / MAEE : Michel Barnier, vous avez déjà été commissaire européen chargé, à l’époque, de la Politique régionale : dans quel état d'esprit abordez-vous votre nouveau mandat ?


Michel Barnier : "On ne peut être que passionné lorsqu'on retrouve un rôle, une mission au sein de la Commission européenne : celle-ci est une institution très originale depuis plus de 50 ans, indépendante, chargée de proposer, de donner des impulsions, de mettre également en œuvre des décisions prises par les chefs d'Etat, le Conseil des ministres et le Parlement européen.

J'avais depuis assez longtemps ce projet de revenir à la Commission européenne, parce que le projet européen est pour moi le plus beau projet politique, peut-être aussi le plus fragile. Si la politique signifie que, lorsqu'on a des lois à fabriquer, des budgets à gérer, des convictions, on peut créer du progrès collectif… si c'est bien ça la politique, alors le projet européen est le plus beau projet politique à l'échelle d'un continent.

Maintenant, ce projet est fragile. Nous sommes à un moment de vérité, le monde a changé depuis 50 ans. Quelles leçons tire-t-on de ces changements ? Comment se protège-t-on ? Comment se fait-on entendre ? Comment participe-t-on à un nouvel ordre du monde ? Comment réussit-on cette mutualisation des nations ? La mutualisation n'est pas la fusion, on garde nos différences, on garde nos langues, on garde notre identité nationale, mais on fait quelque chose en plus qui donne de la force à chacun, et on le fait ensemble. C'est ça, le projet européen. Dans le monde d'aujourd'hui, je pense que l'Europe n'est pas une option, c'est une nécessité pour chacune de nos nations.

Je reviens à la Commission sous l'autorité d'un homme que je respecte, José Manuel Barroso, avec la confiance de mon pays qui m'a désigné, et du président de la République française. Je reviens avec beaucoup de passion, d'enthousiasme, de volontarisme, un peu d'utopie aussi…"
 
Le traité de Lisbonne change-t-il la manière dont fonctionnera la Commission ?

"Oui, évidemment : il conforte, renforce, consacre le pouvoir de codécision du Parlement européen dans beaucoup de domaines. Il donne aussi un pouvoir nouveau aux parlements nationaux. Le pouvoir de codécision, qui met le Parlement à égalité dans la plupart des situations avec le Conseil des ministres, dans le travail législatif, changera beaucoup de choses. La Commission devra être encore plus attentive aux avis, aux opinions, aux décisions du Parlement européen.

J'ai d'ailleurs voulu, pour cette raison là, être élu au Parlement européen, être un commissaire politique qui ait peut-être en plus cette légitimité démocratique".

Le portefeuille « Marché intérieur » a été obtenu par la France après de longues négociations. En quoi ce poste est-il stratégique ?

"Tout d'abord, ce n'est pas la France qui a obtenu ce poste, ce n'est pas la France qui est au Marché intérieur : c'est un Français. Et un Français qui va prêter serment : c'est un moment important et exigeant devant la Cour de justice. Etre commissaire européen, c’est laisser de côté les intérêts nationaux au profit de l'intérêt général européen.

Ca ne veut pas dire que les intérêts nationaux ne recoupent pas l'intérêt général européen : plus ça arrive, mieux ça vaut. Je garde ma nationalité, je suis fier d'être Français. Mais je vais prêter le serment d'être un commissaire européen indépendant, sur un portefeuille en effet stratégique.

Je vous rappelle que depuis le traité de Rome en 1957, le cœur du projet européen c'est le marché commun, c'est-à-dire notre vie économique et sociale commune. Comme je l'ai dit devant le Parlement lors de mon audition : de quoi est né ce projet européen (à partir de la communauté du charbon et de l'acier dans les années 50, sous l'impulsion de Schuman, de Jean Monnet, d'Adenauer et de quelques autres grands hommes d'Etat) ? De l'envie d'être ensemble, au lendemain de la seconde guerre mondiale, pour être en paix, durablement ensemble, pour créer ensemble du progrès collectif… et du besoin, de l'intérêt à être ensemble à travers l'économie : c'était la mutualisation du charbon et de l'acier, avec la CECA. Ca a été ensuite le marché commun, puis la monnaie unique, des politiques communes, l'agriculture, l'environnement, la politique régionale, d'autres politiques encore…

Je voudrais donc qu'on retrouve, conjugués, cette envie et ce besoin d'être ensemble. Et c'est en quoi le marché intérieur est un enjeu stratégique : parce que c'est la vie économique et sociale de 500 millions de consommateurs et de citoyens, de 5 millions d'entreprises dont 90% sont des petites entreprises".

Quelles seront vos priorités à la Commission du Marché intérieur ?

 "Je veux confirmer, sous réserve d'être nommé (puisque le vote final appartient au Parlement européen, et qu'au moment où je vous parle ce vote n'est pas intervenu), ce que j'ai dit devant le Parlement européen : je voudrais que les citoyens, les consommateurs, les petites entreprises se réapproprient le marché intérieur. Je veux être le commissaire de plus de marché intérieur, pas de moins de marché intérieur.

Je veux retrouver à travers ce grand portefeuille toutes les dimensions de l'économie sociale de marché, qui est à la base du projet européen. Tirer les leçons de la crise, qui n'est pas finie, en termes de régulation, de transparence, de contrôle, pour que ça ne recommence pas. Même si l'on ne peut empêcher d'autres crises d'arriver, qu'on tire au moins les leçons de cette crise qui est la plus violente depuis 1929. Je vais travailler sur ces différents axes".

Quel pouvoir aura le commissaire au Marché intérieur pour "remettre la transparence, la responsabilité et la morale au cœur du marché financier", comme vous l'avez annoncé lors de votre audition devant les députés européens ?

"Des chantiers ont déjà été ouverts. Le débat sur la régulation liée aux fonds spéculatifs a lieu par exemple en ce moment, à partir des propositions de la Commission, au Parlement européen et au Conseil des ministres.

Le débat sur la supervision financière est une des clés : cette crise est liée à une crise des liquidités, à une faiblesse, parfois même une faillite, des mesures de notation ou des systèmes de régulation et de supervision dans le monde. On est en train d'en tirer les leçons.

Ma feuille de route est extrêmement simple : elle reprend ce qui a été décidé et recommandé par le G20. Les 20 pays les plus importants du monde se sont mis d'accord avec, autour de la table, tous les chefs d'Etat de ces grandes puissances. Je vais donc appliquer cette feuille de route pour ce qui concerne l'Europe, quitte à ce que l'Europe soit un peu en avance et donne l'exemple. J'ai dit ma conviction devant le Parlement, y compris pour l'industrie financière européenne qui est très importante : à Londres, à Paris, à Francfort et dans d'autres capitales, on a besoin de cette industrie financière au service de l'économie. Mais c'est une chance et c'est un avantage pour cette industrie financière si elle s'appuie sur des fondations solides, sur une bonne régulation, sur des contrôles justes.

Je ne vais pas faire de la réglementation ou de la législation pour le plaisir. Je vais faire une régulation intelligente et une supervision efficace. Je vais appliquer le G20 et j'ai dit clairement ma ligne de route : aucun territoire, aucun marché, aucun produit, aucun acteur financier ne sera à l'écart de cette régulation intelligente, pertinente et de cette supervision efficace".

Propos recueillis par Touteleurope.fr et Estelle Poidevin (MAEE).

Date de publication originalle : 25/01/2010.



 
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