LE RAPPORTEUR POUR LA BULGARIE AU SENAT FRANCAIS ECRIT UNE LETTRE AU PORTAL EUROPE
Après son rapport concernant le progrès fait par la Bulgarie, Portal Europe.bg a posé au Sénateur de Montesquiou quelques questions, notamment concernant le passage suivant :
La différence de traitement entre la Roumanie et la Bulgarie tient avant tout aux conditions différentes dans lesquelles se sont déroulées les périodes de transition dans les deux pays. En Bulgarie, au prétexte de rompre avec le passé, des purges sévères ont eu lieu dans le système judiciaire excluant tous ceux qui avaient pu avoir des rapports - d'ailleurs inévitables à l'époque pour les procureurs - avec le parti communiste. Le pays continue d'en subir les dégâts, ne serait-ce que par le passage au banditisme d'un certain nombre de policiers exclus du ministère de l'intérieur, ce qui ne semble pas avoir été le cas en Roumanie.
Notre équipe a demandé les suivantes questions:
Est-ce que vous croyez, que il n'était pas nécessaire de rompre avec le passe? Est-ce que vous vous avez prononce contre la dépolitisation du système judiciaire et policière en Bulgarie après 1989? Est-ce que vous croyez qu’aujourd'hui, en 2006, il est toujours le cas que les meilleurs juges et agents de police sont ceux qui ont commence leurs carrières pendant le communiste?
Voici sa réponse:
Je vous remercie d'avoir prêté attention à la communication que j'ai faite
devant la délégation parlementaire du Sénat pour l'Union européenne
concernant l'adhésion de la Bulgarie à l'Union européenne.
Je suis heureux que vous m'ayiez contacté afin de dissiper un éventuel
malentendu.
Tout d'abord, je tiens à souligner que je ne porte aucun jugement. Je
procède simplement à l'analyse la plus objective possible de la situation
de votre pays, dans les mêmes conditions qu'en 2000.
A l'époque tout le monde avait considéré mon constat très sévère. On
peut mesurer aujourd'hui avec cette communication tout le chemin parcouru
par la Bulgarie depuis cette date.
Par ailleurs je n'ai jamais eu la quelconque intention de faire l'apologie
du communisme. Tout au contraire, j'indique que certains communistes se
sont reconvertis dans le banditisme...
Loin de moi encore le fait de me prononcer en faveur de tel ou tel
gouvernement, de gauche ou de droite. Ce n'est pas mon rôle et je regrette
que mes propos puissent être interprétés dans un sens ou dans l'autre.
S'agissant des personnes que j'ai rencontrées, M. Petkov n'était pas en
Bulgarie lors de mon déplacement. Comme j'avais un entretien avec M.
Stanichev, il n'était pas indispensable que je rencontre le Président de la
République.
J'espère que ces précisions sauront répondre à vos interrogations.
Avec l'expression de mes sentiments distingués.
Aymeri de Montesquiou