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News & Events / Interviews

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10-02-2010

Loukas Tsoukalis : "La Grèce n'aura pas besoin d'être renflouée par l'UE"

Dans sa nouvelle série d'entretiens mensuels, Grand Angle, Touteleurope.fr interviewera une personnalité européenne - chercheur, politique, historien ou artiste - sur un sujet d'actualité européenne. Pour le premier entretien dans la série, Touteleurope.fr a posé des questions à Loukas Tsoukalis, politologue grec, sur les difficultés économiques de son pays et sur l'avenir de la politique économique et sociale européenne.

Loukas Tsoukalis est également un des auteurs du rapport "An EU fit for purpose in a Global Age - can we rise to the challenge?" publié par le Policy Network. Le rapport examine comment l'Union doit s'adapter afin de faire face aux défis du 21e siècle.

Lire le texte entier : ici, sur le site de "Toute l'Europe".

Pourquoi la Grèce est-elle si durement touchée par la crise économique mondiale ?


La Grèce souffre d'un double déficit : un déficit budgétaire et un déficit courant. Tous deux sont lourds et non viables. En outre, ils préexistaient à la crise économique mondiale. Cela fait déjà un certain temps que le niveau de la consommation dépassait la capacité productive de l'économie. Ces déficits ont été largement financés par des emprunts publics, alors que dans d'autres pays, c'est l'emprunt privé qui a été essentiellement à l'origine de la bulle financière.

Que fait la Grèce pour remédier à ses problèmes économiques ? À votre avis, ces remèdes seront-ils efficaces ?

Les mesures déjà annoncées par le gouvernement grec vont dans le bon sens : coupes dans les dépenses publiques, politique déterminée vis-à-vis de l'évasion fiscale généralisée et hausses d'impôt sélectives. Reste à savoir si des mesures visant à réduire le déficit budgétaire de la Grèce, qui est venu s'ajouter à une dette publique déjà très importante, s'accompagneront de mesures structurelles visant à une amélioration durable de la compétitivité de l'économie grecque. L'intention semble être là. Sa concrétisation exigera une volonté politique forte.

Les citoyens grecs sont-ils prêts à faire les sacrifices nécessaires pour rééquilibrer leurs finances publiques ? Cela serait-il envisageable, souhaitable en Grèce ?

Il est encourageant que la majorité des Grecs reconnaissent aujourd'hui la gravité de la situation et la nécessité de mesures douloureuses, C'est à l'œuvre qu'on voit l'artisan. Des groupes d'intérêt organisés ne manqueront pas de faire résistance et c'est là que la détermination du gouvernement sera testée. La réforme annoncée est radicale, de même que les mesures spécifiques relatives aux recettes et aux dépenses publiques. Reste à savoir si la mise en œuvre suivra et comment elle sera menée.

Une banqueroute de l'économie grecque mettrait-elle l'euro en péril ? La Grèce serait-elle obligée de quitter la zone euro en cas d'effondrement de son économie ?

Il s'agit d'une hypothèse hautement improbable. Bien sûr, il y a un vrai problème, mais je suis convaincu que la Grèce parviendra à le traiter efficacement avec les encouragements et le soutien de ses partenaires de la zone euro. Par ailleurs, les marchés financiers réagissent souvent de façon excessive. Même les tenants les plus naïfs du postulat de marché rationnel doivent le savoir maintenant. Cependant, si la crise a contribué à renforcer la détermination du gouvernement et de la société grecs à s'attaquer à des problèmes qui ne sont pas nouveaux et qu'elle a favorisé une légère baisse de l'euro face au dollar, à quelque chose, malheur est bon.

Les partis sociaux-démocrates sont en difficulté dans toute Europe. Pensez-vous que le renouveau de cette formation politique proviendra des politiques à l'échelle européenne ou nationale ?

C'est la conclusion logique à laquelle pourraient arriver les partis politiques qui ont toujours défendu l'importance du rôle de l'État en tant que fournisseur de biens publics, garant de la stabilité macroéconomique et principal moteur de la solidarité et de la redistribution dans nos sociétés. Dans un monde d'interdépendance croissante (et de mondialisation, si vous préférez), le rôle de l'État-nation devient de plus en plus limité. L'UE est de loin l'institution régionale la plus avancée et la plus efficace en matière de gestion conjointe de l'interdépendance croissante. Il s'agit vraiment de souveraineté partagée, si ce terme ne vous effraie pas. Mais la question ne se résume pas à cela. Dans nombre de pays européens, les perdants et les perdants potentiels de la mondialisation et de l'évolution rapide sont en quête de protection et se détournent du discours habituel sur la nécessité d'ajustement exprimée par l'aile cosmopolite et modernisatrice de la social-démocratie. L'UE était perçue surtout comme un instrument de libéralisation et de changement, tandis que l'État-nation est synonyme d'État-providence et de redistribution. Cette répartition implicite des rôles est fluctuante, en particulier en temps de crise, et de plus en plus difficile à défendre pour les sociaux-démocrates. S'il est bien vrai que la crise économique marque la fin d'une époque, il est encore difficile d'imaginer ce qui viendra après. Nous vivons une période de transition. La social-démocratie européenne devra se redéfinir dans un environnement en rapide évolution.

Date de publication originalle : 19/01/10.


 
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