Percée vers un accord sur la réforme de la PAC
Après la percée réalisée au Conseil sur la réforme de la politique agricole commune, l'ADLE salue cet accord comme un pas dans la bonne direction, tout en regrettant que la réforme ne parvienne pas à libéraliser davantage les marchés agricoles. Les démocrates et libéraux européens déplorent également que le Parlement européen, au delà des négociations globales sur le Cadre financier pluriannuel, ne puisse discuter du montant spécifique du budget de la PAC décidé à huis clos par le Conseil.
George LYON (LibDem, Royaume-Uni), qui a négocié le règlement horizontal sur les paiements directs au nom de l'ADLE, a déclaré:
"Dans mon rapport, massivement approuvé par Parlement en 2010, j'ai souligné que le développement durable devait être au cœur de la nouvelle PAC, si nous voulions relever les énormes défis d'un doublement de la demande alimentaire tout en réduisant simultanément l'utilisation de ressources limitées".
"Je crois que nous avons franchi une étape majeure sur la voie d'une agriculture européenne plus durable et en rupture avec le passé grâce à une aide financière mieux ciblée rétribuant les agriculteurs pour la fourniture de denrées alimentaires".
"Nous avons introduit des mesures supprimant les abus d'un système qui permettait à certains de percevoir des subventions sans même produire".
"Ce qui me préoccupe toujours, c'est le refus du Conseil de négocier les volets du CFP dans les domaines relevant pourtant de la co-décision comme le plafonnement des paiements agricoles, la flexibilité pour les transferts budgétaires entre les piliers 1 et 2 de la PAC et la réserve de crise". "C'est une tentative délibérée du Conseil de contourner la procédure de co-décision que le Traité de Lisbonne a conféré au Parlement et c'est inacceptable pour les députés."
Britta REIMERS (FDP, Allemagne), qui a négocié le règlement sur l'organisation unique des marchés agricoles au nom de l'ADLE, a ajouté:
"Les négociations sur l'organisation unique des marché agricoles ont été trop axés sur les mécanismes d'intervention. L'ADLE aurait préféré davantage de libéralisation des marchés"
"Nous sommes particulièrement mécontents à cet égard de n'avoir pu obtenir un accord satisfaisant pour le secteur laitier grâce à une échappatoire pour les organisations de producteurs et des organisations interprofessionnelles."
"Cependant, l'ADLE se félicite que les quotas de sucre soient progressivement éliminés d'ici 2017".
Marit PAULSEN (Folkpartiet liberalerna, Suède), qui a négocié le rapport sur le développement rural au nom de l'ADLE, a déclaré:
"Je suis particulièrement satisfaite que la possibilité ouverte de subventionner les mêmes mesures de verdissement dans le cadre du premier et du deuxième pilier, la question du double financement, ait été explicitement exclue".
"Je me réjouis également que la sécurité sanitaire et le bien être animal figurent parmi les priorités du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER)"