APPLICATION STRICTE DU PACTE DE STABILITE
Pas de répit pour les nouveaux membres de l'Union européenne. La commission de Bruxelles a lancé ce jeudi une procédure pour déficit excessif contre 6 des 10 nouveaux pays. République Tchèque, Pologne, Hongrie, Slovaquie, Malte et Chypre sont tous accusés de dépenser trop. Bruxelles épingle par ailleurs la Grèce qui ne respecterait pas les critères du pacte de stabilité. Et la Commission d'exiger un déficit budgétaire sous la barre des 3% du PIB d'ici 2005. Dans le même temps le commissaire européen chargé des affaires économiques explique aujourd'hui dans un rapport que l'application du pacte de staibilité a été trop stricte ces 5 dernières années. Une manière de faire évoluer sa position sans changer d'objectif. Nicolas VESCOVACCI.
Pour entrer en vigueur ces recommandations devront être avalisées par les ministres des finances des 25 qui se réuniront le 5 juillte prochain à Bruxelles.
"Beaucoup d'Européens réclament de la souplesse.....Un pacte de stabilité qui tiendrait compte des spécificités nationales : du niveau de la croissance, de la dette ou de la consommation intérieure.
Opposé à ces aménagements, la Commission européenne a toujours appliqué un texte enterrinée il y 8 ans par les 12 pays de la zone euro. Pour son président Romano Prodi, l'application à la lettre du pacte, qui fonde l'orthodoxie budgétaire est seul garant de l'intérêt général.
Or ce jeudi le Commissaire européen chargé des affaires économiques a semble t-il changé de ton.
Joaquim Alamunia, parle de règles trop strictes, d'une nécessaire clarification pour tenir compte des développement économiques, ce que réclame la France et l'Allemagne.
Alors, difficile de comprendre l'attitude de l'exécutif européen. Alors que ses positions semblent évoluer, il épingle le même six des dix pays d'Europe de l'est qui ont rejoint l'union européenne le 1er mai dernier.
La Commission exige que la Pologne ou la Hongrie fasse des efforts importants pour ramener leurs déficits sous le seuil des 3% de PIB. Pas tout de suite. Mais entre 2005 et 2008. La Commission ne menace pas. Elle envoie un signal fort. Des aménagements au pacte pourquoi pas. L'objectif reste le même. Peu ou pas de déficits en Europe".
Nicolas VESCOVACCI