Lancement du projet “Maintenant – agissons avec le Parlement européen”
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A la base du projet, soutenu par le Parlement européen, nous retrouvons l’Institut européen qui est une des ONG les plus influentes en Bulgarie, engagées en faveur de l’intégration européenne. Le but est d’expliquer et de populariser les travaux et les pouvoirs élargis du Parlement européen. Ses initiateurs ont bien raison de le qualifier de « projet d’envergure », car l’information qu’il véhicule dépassera le cadre national, pour s’étendre aux citoyens de 20 pays d’Europe, dans la plupart membres de l’UE, en coopération avec des organisations partenaires de ces pays. « Nous essayerons de le faire dans le langage du quotidien », affirme Youliana Nikolova, Directrice de l’Institut européen :
“Au côté de Radio Bulgarie, outre RFI-Bucarest et Radio Yvelines de France, on retrouvera dans ce projet trois réseaux d’ONG en charge d’analyses stratégiques et d’études européennes. Ce sont notamment la Challenge Project network de Belgique, un réseau d’universités, la Balkan Communication Network, un réseau de communication à l’échelle des Balkans, la PASSOS network tchèque, un réseau de Société Ouverte qui constitue un maillage de 7 pays-membres et de 18 autres qui ne font pas partie de l’Union européenne.”
2008 est une année spéciale pour le Parlement européen. Le 19 mars le Parlement européen marque son 50e anniversaire. Ce n’est pas un hasard si le projet “Maintenant – agissons avec le Parlement européen” est soutenu par cette institution prestigieuse, forte de son demi-siècle d’existence qui, d’une autorité à fonctions purement consultatives est devenue, par la force du traité de Lisbonne, un législateur réel et incontournable. Les réflexions de Tzvétomir Boïadjiev, directeur adjoint de l’Office d’information du Parlement européen en Bulgarie :
“En tant qu’employés de la Direction « Communications » du Parlement européen, nous souhaitons adresser aux citoyens de l’Europe un message dans le sens que l’accroissement permanent des pouvoirs du parlement européen en fait réellement un des principaux facteurs dans leur quotidien. Ce qui confère d’ailleurs une importance particulière aux élections au parlement européen qui se tiendront en 2009. En ce qui concerne plus spécialement la Bulgarie qui n’est membre de l’UE que depuis un an, les gens se disent souvent que cela ne les concerne pas. Or, il ne faut pas oublier que le Parlement européen est le seul organisme de l’UE élu de manière démocratique au suffrage universel direct. De longues années durant, la Bulgarie fut tenue à l’écart de l’UE et nous connaissons mal les institutions européennes, étant donné qu’elles n’avaient aucune influence sur la vie politique et sociale chez nous. Mais il est grand temps que chacun de nous comprenne que c’est au niveau de l’UE que les décisions importantes sont prises aujourd’hui. Et, de ce point de vue, je suis très content de voir que l’on travaille sur des projets comme celui-ci qui rendent les citoyens plus informés et qui prévoient d’engager un plus grand nombre de médias dans divers pays. De cette façon le message parviendra à un plus grand nombre de citoyens et il sera possible d’échanger différents points de vue. Car la méconnaissance de la culture des autres fut peut-être une des causes de la division des Etats dans le passé. Or, l’échange d’information entre eux les aidera à coopérer et à trouver ensemble de meilleures solutions de leurs problèmes. D’un autre côté, le présent projet met sérieusement l’accent sur l’interactivité, c.à.d. non pas sur l’information à sens unique, mais sur l’engagement d’une sorte de dialogue entre citoyens et institutions. C’est un excellent forum d’idées et de réactions des citoyens qui se sentent concernés par l’Europe. Ils peuvent proposer des idées ou faire part de leur façon de voir les choses. A part ça, je suis content que le projet ait été approuvé par la Direction « Communications », étant donné que le choix n’est pas fondé sur le principe des quotas. Et le fait que des projets bulgares aient été approuvés, signifie qu’ils ont simplement vaincu la concurrence d’autres Etats, ce qui est très bien ! »
Un site interactif a été mis en ligne spécialement pour atteindre les finalités du projet. L’explication nous est donnée par Ognyan Boïadjiev, expert à l’Institut européen :
“parliament.europe.bg - c’est le site qui, son, image et texte, décrira tout ce qui forme, du point de vue politique et des institutions, le fonctionnement de cet organisme de plus en plus important de l’UE, ce qui le distingue des autres, voire même la façon à employer par chaque citoyen pour rédiger une pétition. Par exemple, si pareille pétition rassemble tel nombre de signatures, elle sera acceptée au parlement et pourra ainsi influer sur la manière de prendre les décisions. Nous montrerons comment cela se passe exactement. A part cela, nous avons prévu des dialogues réguliers, avec son, image ou paroles, avec des hauts fonctionnaires du Parlement européen qui sont connus dans les pays membres. Il y a même le début du projet qui a été fixé au 19 mars. C’est le jour de la première émission de la rubrique de Radio Bulgarie en bulgare et en français. Ce jour est aussi celui du cinquantenaire du Parlement européen. Le jour d’un anniversaire, c’est bien et c’est symbolique de jeter un regard sur l’avenir, sur les pouvoirs élargis et sur le rôle sans cesse croissant du Parlement européen au sein de l’UE. A propos, parmi les choses qui ont beaucoup impressionné nos partenaires au Parlement européen au moment d’examiner notre proposition concernant le projet, il y avait la position active de nos auditeurs. Dans tous les pays où vos émissions sont diffusées dans plein de langues, y compris dans les pays qui ne sont pas membres de l’UE, les émissions en turc, en albanais, en russe, suscitent de nombreux échos, des réponses par écrit et des appels téléphoniques. Ce sont autant de personnes qui ont une question à poser, un point de vue à exposer ou le désir de trouver quelqu’un sur le site pour l’interroger. Ces gens pourront maintenant faire cela grâce à notre projet. Le dialogue commence dès aujourd’hui. Je pense qu’à la fin du projet nos lecteurs, auditeurs et spectateurs auront compris que nos problèmes, nos désirs et nos soucis sont les mêmes, comme le sont aussi les moyens par lesquels nous pouvons tous ensemble influer sur l’avenir de l’UE et participer sur un pied d’égalité à la prise des décisions. »
“Sur le même pied d’égalité que les Autrichiens et les Suédois , car au sein du Parlement européen, nous disposons du même nombre de députés, ajoute Youliana Nikolova. – Pour l’instant nos voix pèsent autant. Mais nous voudrions espérer que ce projet réalisé en Bulgarie permettra aux citoyens de notre pays d’avoir un autre regard sur l’élection des députés européens qu’on ne doit plus considérer comme des personnages exotiques et à contre-emploi, à qui la société garantit une rémunération plus que confortable. Je dis cela, car c’est exactement le sentiment qui s’est dégagé lors des dernières élections. Alors, les citoyens bulgares se sont dits : “A quoi bon aller voter ? Pour envoyer quelqu’un vivre en Europe à mon compte ? Oh, non, je n’irai pas voter”. Nous voudrions montrer que le Parlement européen implique de grosses responsabilités et d’immenses pouvoirs. C’est notre représentation à nous, citoyens de l’Europe. Un député européen, il est mon représentant à moi, en tant que citoyen, et non pas le représentant de l’Etat ou des institutions européennes. Et à ce titre, il vaudrait peut-être mieux que j’aille voter en sa faveur, et que je pose mes exigences concrètes à son égard”.
Au 1er janvier 2007, la Bulgarie a rejoint l’Union européenne et 5 mois plus tard, le 20 mai 2007 ont été organisées les premières élections de députés européens. Et tout le monde a remarque le faible taux de participation des Bulgares, et tout le monde a réalisé que dans leur grande majorité les gens ne comprennent pas l’importance et l’impact de cette institution européenne sur leur propre vie. Aujourd’hui la Bulgarie dispose de 18 députés au Parlement européen. Radio Bulgarie s’est adressé à quelques Sofiotes pour leur demander ce qu’ils savent du parlement européen et ce qu’ils attendent des députés bulgares qui y officient :
“Je n’ai pas voté pour les représentants de la Bulgarie au Parlement européen. Je ne sais pas trop comment les députés européens et les lois qui sont votées se reflètent sur ma vie quotidienne ici, en Bulgarie – dit Vladimir Petrov. – En principe, je ne sais pas grand chose sur les travaux du Parlement européen. Il me manque de l’information accessible et exhaustive sur ces questions. J’ignore aussi à quel point les lois votées par le Parlement européen seront appliquées chez nous. »
“Evidemment, j’estime que les députés européens doivent surtout défendre et imposer les valeurs européennes, dit Nina Stanéva – Et c’est en cela que consiste leur mission première. Faire voter et cautionner l’application des lois antidiscriminatoires, mais aussi celles tendant à diminuer les émissions de gaz nocifs dans l’atmosphère ou encore la protection de l’environnement. Nous sommes tous témoins des effets du réchauffement climatique de la planète qui bouleversent les rythmes de vie et de développement de sociétés entières. En tant que femme et mère, je suis particulièrement sensible à ces phénomènes.”
“J’aimerais qu’ils oeuvrent à notre mieux-être, pour que notre vie au sein de l’Union européenne devienne meilleure – dit Eléna Dobréva, retraitée. – Augmenter le pouvoir d’achat, rehausser le niveau de vie, c’est très important, surtout pour les nouveaux membres de l’Union. Etablir un climat sain propice aux affaires et aux investissements. C’est ce qui m’intéresse, moi, en tant que mère et grand-mère, je veux que mes enfants et petits-enfants aient une vie meilleure. Et à ce titre, j’estime que c’est le rôle des députés européens qui doivent tenter de résoudre des problèmes graves comme par exemple le vieillissement de la population sur le vieux continent ou les vagues migratoires. Il est indispensable aussi de faire voter des lois qui envisagent des mesures plus rigoureuses et sévères pour éradiquer les préjugés, l’intolérance ou les inégalités.”
Qu’en est-il de la situation chez nos partenaires tchèques en matière de sensibilisation et d’information sur les tenants et les aboutissants de l’institution du Parlement européen ? La réponse par Jeff Lovitt, directeur exécutif de la PASOS, l’Association pour la société ouverte :
“L’information concernant les travaux du Parlement européen est en général relativement insuffisante. Y compris celle qui se rapporte aux membres du Parlement européen – dit-il. – Cela est valable aussi pour la République tchèque. D’un autre côté , beaucoup de gens chez nous ne savent même pas que l’année prochaine il y aura des élections au Parlement européen. En sorte qu’il est très important de leur expliquer quel est au fond le rôle du Parlement européen. Mais les députés européens devraient eux aussi agir plus activement dans ce sens. En effet, nous avons quelques représentants de la République tchèque qui, à la différence des autres, travaillent vraiment pour la solution de certains problèmes nationaux. Je trouve cependant que les gens n’arrivent pas à comprendre qu’il existe une différence entre les pouvoirs de leurs représentants au Parlement européen et ceux des députés au parlement de leur pays. Il est vrai que les citoyens sont enclins à voter pour des causes nationales, même quand ils sont appelés à élire leurs représentants au Parlement européen. En ce qui concerne le degré de confiance des Tchèques envers le Parlement européen, je ne dispose pas pour l’instant de données de sondages d’opinion. Mais si pareil sondage était réalisé, il indiquerait vraiment un très bas niveau de compréhension et de connaissance au sein des gens sur ce qui se passe au Parlement européen. Les gens sont si mal informés que le pourcentage de ceux qui sont informés peut s’avérer insignifiant. »
Toon Streppel est le directeur de l’Office d’information du Parlement européen en Bulgarie. Nous avons souhaité avoir son sentiment sur le projet “Maintenant – agissons avec le Parlement européen” et ses attentes :
“D’abord nous attendrons pour voir. Mais, nous fondons de toute façon beaucoup d’espoir sur ce projet – dit-il. – J’ai appris que les initiateurs du projet aspirent à diffuser de l’information sur l’Europe unie et, surtout, sur ce qu’elle signifie pour tous les Européens dans leur vie quotidienne. Et je pense qu’on peut dire bien des choses sur ce sujet. En sorte que j’applaudis cette initiative, car elle donnera aux gens les moyens d’en savoir plus sur ce qui se passe en Europe, sur les échos soulevés par ces événements et, surtout, sur la façon dont ils se répercutent directement sur leur quotidien. Autre chose louable : le désir des initiateurs du projet de provoquer un débat public approfondi sur l’UE, sur les travaux du Parlement européen, etc. Le fait est qu’à l’heure actuelle ces sujets ne préoccupent pas particulièrement les gens. Et dire qu’il ne s’agit pas là uniquement de la Bulgarie, mais même desdits « anciens pays membres ». Les gens ne discutent pas beaucoup du Parlement européen. Et même si les élections au Parlement européen en 2009 approchent, ce sujet n’est toujours pas à l’ordre du jour dans la société. J’espère donc que ce projet marquera le début d’un débat public avec la participation d’un grand nombre de citoyens de l’Europe qui se sentent concernés. En fait, les points forts et les faiblesses de ce projet seront connus à la fin de l’année, quand il aboutira. Il est important de souligner qu’il a reçu l’approbation d’un prestigieux jury international. Et je dois avouer que je me sens un peu fier qu’un projet proposé justement par la Bulgarie ait été choisi avec un total de 20 Etats différents. L’élément innovateur qui le distingue est d’après moi une des raisons de ce choix. Son avantage réside dans le fait qu’il prévoit l’application de technologies modernes en combinaison avec Internet et la radio. En sorte que j’attend les résultats avec impatience. J’ai appris que Radio Bulgarie participe elle aussi à la réalisation du projet, grâce précisément à la possibilité de s’adresser à un plus grand nombre de personnes par les moyens d’Internet et de la radiodiffusion. J’avoue que moi personnellement, je ne suis pas un inconditionnel de la radio. Mais chaque fois que je suis au volant, je ne manque pas de brancher la radio qui est une source essentielle d’actualités et d’information qui nous concerne tous. Et chaque jour je me rends compte combien de choses importantes on peut apprendre par ce média. En combinaison avec le multimédia, cela donne à Radio Bulgarie un grand avantage dans la diffusion d’information dans le cadre de l’UE. »
Dans notre prochaine édition, au titre du projet “Maintenant – agissons avec le Parlement européen”, nous nous intéresserons au traité de Lisbonne qui amplifie les pouvoirs du Parlement européen. D’autant que nous autres, Européens, nous serons amenés à élire de nouveau en 2009 nos futurs représentants au sein de cette institution. De son côté, le Parlement européen, lui-même, devra relever de nouveaux défis, notamment rehausser sa crédibilité aux yeux des citoyens de la communauté. Vos questions, suggestions et avis seront les bienvenus. Vous avez le choix pour nous contacter – par courrier traditionnel, par téléphone ou sur Internet. Nous vous invitons à vous rendre sur notre nouveau portail web dont voici les coordonnées : http://parliament.europe.bg
Ce programme est diffusé par Radio Bulgarie, RFI-Roumanie et Yvelines Radio de France, partenaires médiatiques du projet “Maintenant – agissons avec le Parlement européen”, réalisé par l’Institut européen, le Centre de modernisation des politiques et le portail EUROPE.
R. Tzvétkova, V. Nikolova, D. Christakiéva
Présenté par : Sonia Vasséva et Ivan Avouski
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