Mariya Gabriel: Sans volonté politique, il n'y aura pas de solution durable face à la LRA
Bruxelles, 2 octobre 2013 – Mariya Gabriel recevait aujourd’hui au Parlement européen la conférence sur « Le conflit de l'Armée de Résistance du Seigneur : sécurité des États et sécurité des hommes», co-organisée avec le Réseau européen pour les États d’Afrique centrale. Les échanges entre les participants à la table ronde ont été fructueux et ont montré une convergence des constats et des dynamiques vers une solution durable.
Mariya Gabriel a ouvert les débats en remarquant que la variété et la qualité des panelistes présents à la table témoignait de l'engagement fort en faveur de la région de l'Afrique centrale : "Le partenariat et la coordination des acteurs internationaux, en coopération étroite avec les communautés locales, sont des éléments clés pour trouver et mettre en œuvre les solutions. Et je suis heureuse que nous ayons pu réunir ici tous ceux qui peuvent participer à cela, l'UE, les Nations Unies, l'Union africaine et bien sûr les représentants de la société civile".
La parole a ensuite été donnée aux panelistes. Rosalind Marsden, Représentante Spéciale de l'UE au Soudan et Soudan du Sud a rappelé la contribution de l'UE par différents biais dont les financements à l'Uganda pour la réintégration des anciens combattants, l'aide humanitaire aux pays de la région des Grands Lacs, le financement et le support aux négociations et activités diplomatiques et la participation des États membres dans des cadres bilatéraux. L'UE co-préside aussi le groupe de travail international sur la LRA. La Représentante spéciale a salué les efforts de l'Union africaine pour prendre le leadership des différents acteurs régionaux et internationaux en faveur d'une région "historiquement négligée".
Pour sa part, Abou Moussa, Chef du bureau régional des Nations Unies en Afrique centrale a mis l'accent sur la volonté politique : "Le succès de la stratégie régionale élaborée en juin 2012 dépend de la volonté de tous les acteurs". Il a aussi souligné le défi de l'après LRA : les conséquences de ce conflit dureront plus longtemps que le phénomène lui-même.
Les interventions des panelistes ont suscité l'intérêt et de vives réactions dans la salle, notamment de la part de participants de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, du Soudan du Sud et de l'Ouganda.
En conclusion de la conférence et des débats, Mariya Gabriel a rappelé l'engagement constant de l'Union européenne auprès des pays de la région et surtout auprès des populations, et a fait la synthèse des discussions en mettant en avant quatre lignes directrices : une approche holistique prenant en compte le contexte de la fragilité de la région, la volonté politique avec un leadership des États concernés, la protection des civils, et enfin dans les financements, mettre l'accent sur les enfants : "ne pas négliger les éléments du présent qui vont déterminer le futur, qu'il n'y ait pas d'autres 'Petits Konys'."