03-03-2009
L’Europe – au-delà des morceaux de sucre et à la veille d’élections…
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Dans notre nouvelle émission au titre du projet „Maintenant – agissons avec le Parlement européen”, Radio Bulgarie Internationale, le Portail EUROPE et l’Institut européen vous invitent à participer à un concours européen sur le thème „ Elections pour le Parlement européen – au-delà des morceaux de sucre” (EP 2009 Vote – Beyond the Sugar Cubes). Chaque auditeur de Radio Bulgarie Internationale, issu d’un pays-membre de l’Union européenne est invité à y participer.
Ce concours a été lancé par l’équipe du projet “ Maintenant, agissons avec le Parlement européen”et son Grand prix offrira au vainqueur un beau voyage à Paris et àVersailles au début du mois d’avril prochain. Maria Nikolova est journaliste au Portail Europe et co-organisateur du concours. Ecoutons-la :
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Quels sont les critères d’appréciation des essais et, comme nous décelons déjà un certain jeu de mots dans son titre, s’agit-il aussi d’un clin d’œil encourageant pour tous ceux qui ont de l’esprit et une façon de penser, disons, pas comme les autres ?
“Effectivement, nous privilégierons l’originalité du propos, l’esprit vif de son auteur. Et pourtant notre premier critère reste la fidélité au thème choisi, celui des élections européennes, leur importance, leur portée, leur impact… Deuxième critère, celui de la bonne connaissance des pouvoirs du Parlement européen et des institutions de l’Europe. Troisièmement, les essais doivent être des textes d’auteur inédits, et non pas des copier/coller. Nous ne demandons pas à ce qu’ils soient rédigés dans un style scientifique et trop austère, n’oublions quand même pas qu’il s’agit d’un essai, loin de nous l’idée d’y retrouver des référénces ou des citations académiques. Ce qui nous intéresse, c’est l’opinion claire et simple des citoyens de l’Europe, dès lors qu’ils ont plus de 18 ans. Ainsi si un monsieur ou une dame de 80 ans nous envoyaient leur participation, nous les féliciterons de tout cœur. Enfin les 5 meilleurs essais seront publiés sur le site Internet du projet”.
Comme nous l’avons déjà annoncé, le premier prix est un voyage en France. Et si le grand gagnant est d’origine française, il sera récompensé d’un voyage en Bulgarie.
“Les récompenses seront décernées en France, à Paris et à Versailles, début avril, où le grand gagnant aura la possibilité de rencontrer les partenaires au projet – Yvelines Radio, les organismes de Bulgarie qui animeront plusieurs rencontres publiques sur le thème des européennes, des humeurs des jeunes, leurs intentions plus ou moins évidentes de voter. Le programme prévoit encore des visites cutlurelles de sites historiques de la capitale française, pour agrémenter les journées de travail, et joindre l’utile à l’agréable ”.
Quels sont les délais fixés pour la réception des essais ?
“Les participations doivent être envoyées à l’adresse électronique de notre projet parliament@europe.bg. L’objet de votre courriel doit être “EssayCompetition”. La date-limite pour l’envoi de votre fichier est le 10 mars 2009. Les heureux gagnants seront connus le 18 mars à Bruxelles, au Parlement européen, où sera organisée une autre initiative au titre de notre projet – un débat sur le bilan des activités du parlement sortant et les priorités de la prochaine législature, en présence de députés issus de tous les groupes politiques représentantés au Parlement européen”.
Le sujet de l’UE, vous le trouvez plutôt doux ou plutôt amer ? Qu’est ce qui y prédomine : les éléments positifs ou les éléments négatifs ?
“Franchement, je pense que c’est le négatif et les teintes grises qui dominent– nous confie Alexandra Iliéva, enseignante. - Je me rappelle il y a deux ans, les Bulgares étaient très enthousiastes de leur entrée dans l’Union européenne, ils pensaient que c’était la belle vie qui les attendait, que ce serait fini avec les galères. Malheureusement, il a fallu vite déchanter. Car si l’Union européenne travaille d’arrache-pied depuis 50 ans pour affirmer sont identité, la Bulgarie, elle, a vite fait de démontrer qu’elle est incapable de gérer correctement les fonds qui lui sont alloués. Et nous n’avons pas tort de nous poser des questions sur la bonne foi et le niveau de compétences de ces gens qui sont soi disant censés gérer l’argent de l’Europe. Et là, croyez-moi, ce n’est qu’un sentiment d’amertume que nous éprouvons. ”
Quant aux “petites douceurs” elles doivent être recherchées du côté de la libre ciculation des personnes qui fait qu’on a la possibilité de voyager librement à travers l’Europe, de connaître d’autres pays, d’autres peuples, d’autres cultures. Moi poersonnellement, je suis fière d’appartenir à cette grande famille européenne. Et tant qu’on respecte les règles du jeu, tout va bien ! Mais qui dit famille, dit une batterie de droits mais aussi d’obligations. Et tant qu’on respecte les régles du jeu, tout va bien.”
“Je pense personnellement que les Bulgares ressentent et apprécient plutôt le bon côté, le bon “goût“de leur appartenance à l’Europe – estime Slavi Boyanov, 43 ans, commerçant. – Je pense par exemple à la libre circulation des personnes et des marchandises. Le fait est que les artistes bulgares peuvent aller se produire en toute liberté, disons, à Berlin et vice-versa, les artistes européens venir en tournée chez nous. “
Et pour rester dans la douceur, quels sont les pays européens qui en profitent le plus – les anciens ou les nouveaux pays membres ?
“Difficile à dire, mais tout de même je trouve normal que les anciens se sentent mieux que les nouveaux venus – dit encore Slavi Boyanov. – Et il ne faut pas leur en vouloir. Les nouveaux pays membres, y compris la Bulgarie, doivent faire beaucoup d’efforts pour espérer atteindre les résultats et les performances des anciens”.
Nous sommes à la veille des élections européennes. Et c’est pour la première fois que la Bulgarie devra désigner ses eurodéputés pour un mandat plein de 5 ans au Parlement européen. Quelle idée avez-vous de l’Europe après ces élections ?
“Peut-être une Europe plus propre du point de vue de l’écologie. Peut-être aussi plus tolérante, non seulement à l’égard des pays membres de l’UE, mais aussi à l’égard de tous nos voisins, de tous les pays d’Europe et pas seulement d’Europe. Une Europe aussi, capable de réagir plus vite aux problèmes qui surgissent en Bulgarie et dans les autres pays ”.
“Douce ou amère”, la problématique européenne n’échappe pas à l’univers créatif des artistes en Bulgarie. A preuve, le projet “ Eurosapiens”, organisé par la Maison de l’Humour et de la Satire à Gabrovo avec le soutien du député européen Nikolaï Mladénov. L’exposition sera installée au Parlement européen à Bruxelles à l’occasion du 1er avril – la journée de l’Humour. “La caricature est un art vivant qui évolue sur la crête de la vague et qui est le miroir des problèmes de notre quotidien”, nous confie Tatiana Zankova, directrice de la Maison de l’Humour et de la Satire à Gabrovo :
“Nous avons souhaité que les caricaturistes nous donnent leur regard critique sur les politiques en exercice dans les pays membres, la Bulgarie y compris – ajoute-t-elle. – Et voici ce que cela a donné : tous les artistes pointent du doigt la corruption, le détournement de fonds européens, l’atteinte aux intérêts des consommateurs, la vénalité des hommes politiques. Evidemment, les caricaturistes n’ont pas non plus épargné les responsables de la crise du gaz ou encore la provocation artistique du Tchèque David Cerny appelée Entropa. Bref, ils ont été les révélateurs des travers sociaux qui ne sont pas l’apanage de la Bulgarie. Mais c’est vrai que nous sommes en Bulgarie et que nous aimerions que la situation soit meilleure.”
Dix-huit des meilleurs caricaturistes bulgares ont pris part au projet. Un des dessins nous présente l’Europe dans le rôle d’un guérisseur en train de donner une bouffée d’air vivifiant à la Bulgarie. Une autre caricature, celle qui a gagné le troisième prix au concours Eurosapiens traduit le désir de voir la Bulgarie changer et ne plus être celle qu’elle était. Ivan Kotouzov y présente la Bulgarie comme un petit nain qui rêve de la jolie blonde Europe, alors qu’il se trouve toujours sur un banc public, dans l’étau de l’étreinte d’un ours, symbole de l’ancien Grand frère, la Russie.
Avant de prendre la présidence tournante de l’Union européenne, la République tchèque a posé sa devise - “Evropě to osladíme” qui signifie littéralement: “On va adoucir l’Europe”. Cette campagne a été illustrée par un spot qui représentait des morceaux de sucre qu’on laisse fondre dans une tasse de café. Pourquoi le sucre ? Tout simplement, parce que ce sont les Tchèques précisément qui auraient inventé le sucre en morceaux. Par la suite, il est devenu clair que cette devise pourrait prêter à une double interpretation, ce qui a contraint Prague à l’abandonner au profit de slogans moins ambigus. ”
“La devise, c’est l’Europe sans barrières – dit Martin Klepetko, ambassadeur de la République tchèque en Bulgarie. – Nous allons sucrer l’Europe est un mot d’ordre qui avait été proposé avant le début de la présidence tchèque. L’idée était que ce soit quelque chose d’amusant et d’ambigu. Ce qui est erroné, déplacé. Cette ambiguïté dans la langue tchèque n’est pas bonne et juste et la plupart des gens lui prêtent un sens plutôt indécent”.
Quels sont les axes majeurs suivis par Prague en sa qualité de présidente du Conseil de l’Union européenne ?
“Nous travaillons suivant le programme établi et approuvé bien avant le début, en conformité avec nos priorités. Nous y avons à la base lesdits trois E : l’Economie, l’Energie et l’Europe et le monde. Chacun de ces titres comporte aussi des sous-titres. Il nous faut travailler suivant le programme de notre présidence, mais aussi sur d’autres problèmes d’importance. Vous savez que le début de l’année a été marqué par deux crises qui ont mis à l’épreuve la présidence tchèque. C’était la crise avec les fournitures de gaz naturel et la crise au Proche Orient. Pendant un mois, c’était les deux grandes priorités de la présidence. Maintenant, nous sommes revenus au programme initial. Nous respectons le calendrier. Nous travaillons aussi sur des questions relatives aux institutions. La Chambre basse du parlement tchèque approuvait ces jours-ci le Traité de Lisbonne. Nous attendons maintenant le verdict de la Chambre haute. Bien entendu, vu la crise économique qui sévit aujourd’hui dans le monde, l’économie demeure une des grandes priorités. Il nous faut initier et gérer un débat au sein de l’UE, essayer de trouver une solution qui soit acceptable pour tous.”
Pensez-vous que l’UE doit apporter une aide égale à tous ses membres ou au contraire, donner un coup de pouce supplémentaire aux pays dons les économies sont plus faibles et fragiles ?
“Le soutien à accorder aux pays membres, c’est vraiment là un problème de taille. Et il existe à ce propos différentes idées. En notre qualité de pays assumant la présidence, nous pensons qu’il faut travailler dans le sens du développement dudit libre marché, c'est-à-dire éviter toute mesure de protection qui risque d’entraîner un protectionnisme démesuré sur certains marchés locaux. Nous pensons que la sortie de la crise se trouve dans le rehaussement de la compétitivité de l’Europe. Or, pareille compétitivité ne peut pas être obtenue en imposant des restrictions au libre marché par le biais de mesures de protection pour certains marchés”.
Nous avons évoqué deux de vos priorités…Pourriez-vous nous dire quelques mots de la troisième priorité de la présidence tchèque de l’Union européenne ?
“La troisième priorité c’est l’Europe et le monde. Ce sont les relations extérieures de l’UE. Dans le cadre de cette priorité nous avons quelques alinéas. Il y a en premier lieu l’initiative tchèque d’institutionnaliser ledit partenariat à l’est. Cela signifie établir des relations préférentielles avec les voisins à l’Est de l’UE. C’est dans cette optique que Prague accueillera un sommet le 7 mai prochain. Vient ensuite le processus d’élargissement de l’Union que nous ne voudrions pas voir s’interrompre dans les conditions de la crise actuelle Il s’agit de la crise institutionnelle de l’UE, mais aussi de la crise économique, étant donné que les deux crises influent sur ce processus. Cela concerne avant tout les pays des Balkans occidentaux qui se trouvent le plus près de l’adhésion à l’UE. Et il y a aussi les relations avec nos partenaires outre océan et surtout les Etats-Unis et le Canada. Ce sont pour nous des partenaires très importants, non seulement économiques et politiques, mais aussi en matière de défense dans le cadre de l’OTAN ”.
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“ Je voudrais souhaiter à tous les participants au concours beaucoup de chance et plein de moments agréables à l’écoute de vos émissions ”.
Et c’est la fin de ce programme diffusé par Radio Bulgarie Internationale, RFI-Roumanie et Yvelines Radio de France au titre du projet „Maintenant – agissons avec le Parlement européen”, réalisé par l’Institut européen avec le soutien financier de la Direction „Communication” du Parlement européen. Vos questions, réactions, suggestions, commentaires et propositions sont les bienvenus sur notre adresse électronique info@europe.bg Nous vous invitons aussi à vous rendre sur le site http://parliament.europe.bg
R. Zvetkova, E. Karkalanova, V. Nikolova
Présenté par Sonia Vasséva et Ivan Avouski